… parce que Halloween

J’ai toujours aimé Halloween.

Quand je repense à mon enfance, plein d’images m’apparaissent de façon très approximative ; comme les jeux que j’aimais jouer à la récré avec mes amis, les destinations choisies par mes parents pour les vacances estivales, comment ma grand-mère m’apprenait à compter avec des allumettes ou les aventures que j’ai vécu avec mon frère dans mille et un jardins. En revanche, pour ce qui est d’Halloween, c’est très clair ; ça m’a toujours carrément inspiré.

Il faut dire que l’idée de faire la part belle aux monstres, aux anormaux, aux fantasmes paranormaux et autres combinaisons vestimentaires inédites a de quoi susciter l’intérêt. Je pense qu’en plus d’être l’un des seuls moments où les femmes ne se font pas (trop) appeler « salopes » quelque soit leur apparence, Halloween est l’occasion parfaite pour hisser haut sa nature humaine à l’aide de costumes, de jeux, de décors ou de films criant désespérément « J’aime quand ça fait peur, j’aime quand c’est dégueu et j’aime appuyer là où ça dérange ». Étonnant qu’on ait besoin de se cacher derrière un maquillage ou un masque pour admettre qu’on est simplement humain et que parfois on n’a pas envie d’être parfait. Pour un soir, on cherche tous à ressembler à quelqu’un d’autre tout en pouvant enfin être soi-même. Bien sûr que les enfants veulent se noyer dans un tourbillon de sucreries, bien sûr qu’on a tous envie de trainer tard la nuit sans que cela n’ait de conséquences et bien sûr que j’aime m’habiller n’importe comment. Est-ce qu’il faut attendre Halloween pour pouvoir faire ce que l’on veut ?

J’idéalise peut-être un peu l’événement. Après tout si on en fait tout un plat c’est bien parce que les médias et une bonnes flopées de magasins s’en donne à cœur joie – petit échauffement bienvenu avant Noël. A l’heure où ugly and weird is the new fashion commence à sentir le réchauffer, je ne peux m’empêcher de penser qu’Halloween est une occasion assez folle de changer de point de vue et de voir ses proches et son quartier différemment. L’opportunité de reconsidérer les normes et de se demander où sont les limites de la monstruosité de nos jours.

Étant actuellement en Californie, Halloween est déjà bien entamé à l’heure actuelle. Et c’est bien pour ça qu’aujourd’hui, c’est pas si grave d’être lundi.

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