… parce que les statistiques

On aura beau dire que notre existence est vaine, que la nature humaine fait que l’on s’ennuie et que l’on n’est jamais content, je préfère de loin le faire ici que sur Mars. C’est peut être un peu facile d’annoncer que la vie c’est difficile, mais que c’est mieux que rien du tout. Oui dans le fond, ça ne veut rien dire. L’univers est fait de rien du tout, qu’on appelle ça vide intersidéral ou néant. Pourtant, on se doit de reconnaitre que les statistiques sont de notre côté. Que vous vous considériez comme chanceux ou non, vous ne pouvez pas nier qu’un jour, vous avez au moins eu le mérite d’être le spermatozoïde le plus rapide de votre bande. Bien qu’on vive dans monde carrément étrange, parfois absurde, souvent violent ; c’est quand même mieux de vivre tous ensemble sur Terre que seul sur Mars.

Toujours est-il que certains lundi matins, on a pas forcément envie de tourner avec le reste de notre planète. Combien de fois une pulsion colossale m’a soufflé de rester au lit ? Après tout, je ne suis qu’un tas d’atomes. Devant la complexité des paysages que je découvre et l’injustice de ce monde, qu’est ce j’en ai bien à faire de cette journée qui commence ?

Sauf que le monde n’est pas injuste. L’univers se moque bien de la justice, c’est quelque chose de plus important que ça. Voyez le plutôt comme une série de statistiques, ni plus ni moins. Une immense équation dont vous faites partie, que vous ne le vouliez ou non. Ce n’est pas un jeu, il est impossible de gagner ou de perdre, impossible de tenter un sabotage également. Il faut juste faire sa part et tenter des actions. L’univers ne vous jugera pas de toute façon, il s’en fout ; c’est l’ensemble qui compte, pas vous. Selon moi, la capacité de pouvoir penser à tout ça, c’est déjà la preuve que les statistiques sont en notre faveur. Finalement, d’un certain point de vue, c’est même une chance d’être lundi.

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